Notre glossaire
Le glossaire de Paris Good Fashion est né à la suite de la consultation citoyenne sur la mode responsable réalisée en 2020 à l’initiative de notre association avec un collectif d’acteurs engagés*.
Pour répondre aux attentes exprimées par plus de 107 000 participants, la nécessité de l’emploi d’un langage commun est ressortie de façon criante. Besoin d’informations des consommateurs, importance d’utiliser les mêmes périmètres pour pouvoir se comparer et ainsi mieux progresser, les membres de Paris Good Fashion ont souhaité élaborer ce glossaire pour permettre d’échanger et de communiquer sur les mêmes bases.
Ce glossaire de 355 définitions est le fruit du travail collaboratif avec nos membres ** :
- Nous avons en premier lieu défini les catégories et les termes principaux à intégrer. A savoir : les termes génériques de la mode et du développement durable, les labels et les certifications, les acteurs et les initiatives et les matériaux. Une autre catégorie a été établie, celle des “Concepts de base”. Elle intègre les termes génériques les plus importants de notre secteur d’activité. Ils sont aussi parfois les plus complexes, car leur périmètre est soit très vaste, soit flou.
- - Nous avons ensuite réalisé une recherche bibliographique, ce qui nous à permis de réaliser un état de l’art des définitions existantes en s’appuyant, lorsqu’elles existaient, sur les définitions officielles et internationales.
- - Lorsqu’elles n’existaient pas, les termes ont fait l’objet d’une consultation et d’une réflexion approfondie par Sylvie Benard, Clémence Grisel et Isabelle Lefort afin d’être enrichis et le plus précis possible. Vous retrouverez pour chaque terme la ou les sources bibliographiques qui ont permis d'établir sa définition.
- - Suite à ce travail qui s’est déroulé de mars 2021 à février 2022, les définitions ont été soumises aux membres pour correction et validation.
- - Glossary of sustainability & fashion. Débuté en juin 2022, la traduction des termes en anglais a fait l'objet d'un nouvel investissement important des membres de Paris Good Fashion et de l'agence Petch Traductions pour s'assurer de la bonne adaptation et concordance des termes. Nous tenons ainsi à remercier particulièrement Claudia Lee et Guy Morgan (Chanel), François Souchet (BPCM) ainsi qu'Andrée-Anne Lemieux (IFM) pour leur relecture attentive de la traduction, coordonnée par Clémence Grisel.
Si vous souhaitez en savoir plus, faire des suggestions, n’hésitez pas à nous contacter à contact@parisgoodfashion.com
* Groupe Eram, Groupe Etam, Galeries Lafayette, Petit Bateau, Vestiaire Collective, WSN
** Ils ont participé au GT : Chantal Cabantous (Balmain), François Souchet (BPCM), Éric Dupont, Guy Morgan et Claudia Lee (Chanel), Christophe Bocquet et Aude Vergne (Chloé), Sylvain Cariou et Hugo Sereys (Crystalchain), Clémence Hulet et Alice Timmerman (Deloitte), Géraldine Vallejo, Yoann Regent et Annabelle Villot Malka (Kering), Frédéric Lecoq (Lacoste), Hélène Valade et Alexandre Capelli (LVMH), Thomas Bucaille et Pauline Mattioli (Petit Bateau) ainsi que Léonore Garnier (FHCM), Adeline Dargent (Syndicat de Paris de la Mode Féminine) et Andrée-Anne Lemieux (IFM).
Sources :
La Caserne
Crystalchain
Il n’existe pas de définition officielle du terme « label » mais il existe cependant des démarches de labellisation encadrées réglementairement indépendamment des approches produits et services.
En dehors de ces initiatives encadrées par les pouvoirs publics, les porteurs de labels disposent d’une grande liberté pour définir les critères d’attribution de ces témoins de reconnaissance. Les labels reposent généralement sur des référentiels privés développés par des organismes de notation/évaluation, de certification, par des organisations professionnelles, des associations, des ONG, etc. L'organisme qui porte et définit les exigences du label peut être l'organisme chargé de son attribution. Ainsi le recours à une tierce partie n’est pas obligatoire. Les méthodes les plus diverses sont utilisées pour vérifier le respect des exigences d’un label, depuis la simple réponse à un questionnaire jusqu’à la visite de terrain en passant par des audits documentaires.
L’intervention d’un organisme tiers indépendant dans le processus d'audit, permet d'assurer l’objectivité de l’évaluation et le contrôle impartial du label.
Sources :
Afnor, A. Orain (2009) Les labels – Caractéristiques générales – Le label Diversité
Commissariat général au Développement durable (2011) Rapport d'étape du groupe de travail "Labels entreprises responsables"
Une fois tondue, la toison du mouton est triée puis dégraissée et lavée. Les fibres sont ensuite démêlées selon une opération appelée cardage avant de pouvoir être filée.
La production de la laine peut-être considérée comme plus ou moins durable en fonction du système d’élevage (gestion des écosystèmes, traitements chimiques…) et du respect de la bien-traitance animale avec une attention particulière portée à la pratique du mulesing (à savoir l’ablation de la peau autour de l’arrière-train et/ou de la queue d’un mouton au moyen de cisailles). Les méthodes utilisées pour nettoyer ou dégraisser la laine brute (en suint) peuvent également peser dans la balance lorsque l’on évalue le caractère durable d’une source d’approvisionnement.
Les facteurs contribuant à l’impact environnemental des systèmes d’élevage incluent la conversion des écosystèmes naturels, la dégradation des pâturages et le traitement chimique des prairies et des moutons.
En fonction des critères cibles, des certifications biologiques (GOTS, Organic Content Standard…), le Responsible Wool Standard (RWS), ZQ ou Nativia peuvent permettre d’assurer la production d'une laine responsable. La laine recyclée constitue par ailleurs une alternative durable à la laine vierge.
Sources :
Kering Standards
Paris Good Fashion
En Amazonie, les hévéas poussent à l’état sauvage et la sève est récoltée par des communautés locales. Ainsi cultivé, l’arbre peut se régénérer durablement. Cependant, cette culture représente une faible part de la production totale. En Asie, la production de caoutchouc est à l’origine d’une destruction de la biodiversité liée à la déforestation et à une utilisation massive de pesticides. Cette culture soulève également des problématiques sociales liées aux droits et aux conditions de travail des ouvriers.
Les labels FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC permettent de s’assurer que le latex est issu de forêts gérées durablement.
Sources :
WeDressFair
The Good Goods
Source : Oeko-Tex
Le protocole d’audit du Leather Working Group (LWG) évalue la performance environnementale des opérations d’une tannerie et note le niveau de traçabilité des matières premières. Il a été développé et approfondi par un groupe multipartite, comptant notamment des fabricants de cuir de chaussures, des marques et des experts de l’industrie. Il est examiné par des pairs comme les ONG Greenpeace, NWF ou WWF (États-Unis), des organismes pour le développement durable et des institutions académiques.
Les recommandations de performance environnementale pour les fabricants de cuir définissent quatre niveaux de performance, illustrés par une médaille : or (85 %), argent (75 %), bronze (65 %) et verifié (50 %).
Sources :
Kering Standards
Leather Working Group
Il définit un espace de développement sûr et juste pour l’humanité, fondé sur neuf processus biophysiques qui, ensemble, régulent la stabilité de la planète : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d’utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère, l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère.
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Ce concept s'inscrit dans la continuité des travaux du Club de Rome (Meadows et al., 1972) et a été rendu public en 2009, avec la publication d'un article dans les revues Nature et Ecology and Society par une équipe internationale de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre et Will Steffen de l'Université nationale australienne.
Source : notre-environnement.gouv.fr
Grâce à des méthodes de production à faible impact, le lin bénéficie de nombreux atouts sur le plan environnemental : une culture de rotation, raisonnée, sans OGM, sans défoliant, et sans irrigation (sauf circonstances exceptionnelles). Par ailleurs, cette fibre naturelle végétale est obtenue par une extraction (teillage) 100% mécanique qui ne génère aucun déchet, valorisant 100 % de la plante.
Le label Masters of Linen garantie la traçabilité européenne du lin et le respect de critères environnementaux (pas d’OGM, pas d’irrigation…).
Source : Confédération Européenne du Lin et du Chanvre
Si l'économie de la location pourrait contribuer de manière significative à l'allongement de la durée de vie des vêtements, ses effets sur la réduction de la surproduction et de la surconsommation de vêtements ne sont pas encore confirmés. Pour assurer le potentiel gain environnemental de la location par rapport à la propriété individuelle, d'autres impacts environnementaux doivent être pris en compte, notamment ceux associés aux emballages, au nettoyage et à la distribution.
Source : Paris Good Fashion
L’un des problèmes majeurs liés à l’utilisation des fibres artificielle cellulosique est que la pulpe de bois peut provenir de forêts menacées et ainsi participer à la déforestation. FSC, PEFC ou Canopy Style sont des certifications ou initiatives qui permettent de s’assurer que la cellulose provient bien de forêts gérées durablement.
Comme la pluspart des fibres artificielles cellulosiques, la pulpe extraite est manipulée à l’aide de solvants avant d’être extrudée. Mais contrairement à la majorité des fibres artificielle cellulosique, le lyocell est fabriqué dans un système en circuit fermé qui recycle la majorité du solvant utilisé, de sorte qu'aucun produit chimique n'entre dans le flux des déchets.
Source : Textile Exchange