Le Groupement de la fabrication française prépare son label responsable #238

10/09/2021

Pour montrer l’engagement des façonniers tricolores en matière de responsabilité sociale et environnementale, le GFF (Groupement de la fabrication française) prépare pour le début d’année 2022 un label dédié, baptisé « Les Ateliers Engagés » et développé dans le sillage de la certification ISO 26000.

« L’écoresponsabilité est pour moi le sujet des trois ans qui viennent », indique à FashionNetwork, sur le salon Made in France, la présidente de l’UFIMH (Union française des industries de la mode et de l’habillement), Sylvie Chailloux. « C’est pour cela que nous travaillons sur un label pour valoriser nos engagements, et montrer que nos cochons beaucoup de cases », nous confie celle qui dirige par ailleurs à Montilliers (Maine-et-Loire) l’entreprise Textile du Maine.

Ce chantier d’un label textile RSE pour le Made in France a été notamment confié à Philippe Schiesser. Ce dernier agit en tant qu’expert RSE du GFF, et accompagne depuis plus de vingt ans via EcoEff Lab les entreprises dans leurs démarches de responsabilisation.

Le futur label en cours d’élaboration vise à combler un vide. A la différence d’ISO 9001, centré sur le « management de qualité », l’ISO 26000, dédié à la responsabilité sociétale, ne fait l’objet d’aucun dispositif de certification. L’objectif est donc de bâtir un label spécifique à la façon en se basant sur la norme existante.

L’ISO 26000 repose sur sept points, à commencer par la gouvernance, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques et les questions relatives aux consommateurs. A ceux-ci s’ajoutent la notion de communautés et développement local, sans oublier le respect des droits de l’homme.

« Nous partons dans l’idée de proposer un label avec différents niveaux d’exigence, avec grades et systèmes de notation », nous explique Philippe Schiesser. « Nous nous sommes mis d’accord avec les façonniers autour d’un cahier des charges, un référentiel des différents grades de démarches RSE engagées. Nous allons maintenant mener un audit à blanc dans les entreprises, pour voir si la documentation et l’atelier sont conformes aux exigences. Puis un prestataire indépendant prendra ce référentiel et y a appliquera ses propres exigences.

« Pour veiller à la solidité du label, le GFF ne supervisera pas les processus de labellisation. Ce rôle reviendra à un comité de parties prenantes. A terme, les entreprises labellisées pourront se prévaloir d’un pictogramme, qui mettra au passage en avant les différents niveaux de gradation d’exigence contrôlés.

« Certains mettent encore cette question environnementale de côté. A tort selon moi, car la demande des consommateurs va se tourner vers plus de transparence, estime Sylvie Chailloux. A nous de savoir communiquer sur nos atouts ». Une volonté qui intervient alors que l’exécutif poursuit son projet d’affichage environnemental, et alors que l’idée d’une « note environnementale » au niveau européen continue de faire son chemin.