SheIn, Fashion Nova, Boohoo : pourquoi la Gen-Z est "fast-fashion" addict ? #494

12/09/2022

Alors que SheIn serait responsable de 22% des émissions des adolescentes*, l’ultra fast-fashion ne cesse de vampiriser une jeune génération biberonnée aux réseaux sociaux qui, en dépit de ses revendications écolos, semble y être devenue complètement accro.

Et si la fast-fashion était une drogue comme une autre ? C’est le postulat qu’ose revendiquer le spécialiste de la seconde main ThredUp, en inaugurant une hotline téléphonique à disposition des jeunes accros à la mode jetable et au shopping compulsif.

Au programme, une messagerie vocale sur laquelle on peut venir confesser le pire de ses achats réputés toxiques pour l’environnement, mais aussi écouter des conseils et astuces pour en venir à bout, déclamés par nulle autre que Priah Ferguson, l’une des stars de la série Stranger Things. Une personnalité très Gen-Z friendly qui, jusqu’à récemment partageait cette même addiction pour la mode cheap et (pas toujours très) chic distillée par des enseignes 2.0 comme SheIn ou Fashion Nova.

« Je suis une grande fan de mode, toujours à l’affût des dernières tendances, mais je me soucie également de garder notre planète saine et forte. (…) Après avoir appris à quel point la fast-fashion est néfaste pour l’environnement, j’ai décidé de ne plus faire de shopping de cette manière », assure l’actrice dans un communiqué. Ce qui n’est pas forcément le cas de ses fans.

Selon une étude de ThredUp en partenariat avec GlobalData, plus d’un tiers des acheteurs de la GenZ se qualifient eux-même d’ “accro à la fast-fashion” et la moitié déclare vouloir s’en « désintoxiquer » dans un souci d’éthique et d’éco-responsabilité. Un constat confirmé par une autre étude, baptisée « The Fast Fashion Paradox« , dans laquelle deux chercheurs danois soulignent cette ambivalence des consommateurs âgés de 22 à 25 ans.

« Ce qui nous a intrigués, c’est à quel point ils prétendent se soucier du développement durable sans que cela ne se reflète dans leur comportement d’achat. Il y a un vrai écart entre les deux », commente Malthe Overgaard, l’un des co-auteurs de l’enquête. Un paradoxe générationel que leurs aînés boomers ne manquent pas de pointer du doigt, la jeune génération s’étant illustrée aux 4 coins du monde pour sa mobilisation active en faveur de la lutte contre le climat et sa critique exacerbée de l’inaction de ses ainées.

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