Instaurée par la loi Agec contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, le dispositif implique deux signalétiques. Tout d’abord le « Triman », composé d’une flèche circulaire entourant une silhouette désignant trois directions possibles. La modalité de tri ou « Info-tri », ensuite, précisant la nature du produit (tee-shirt, chaussure…) et la façon dont le consommateur doit s’en débarrasser (points d’apports volontaires…). Deux indications indissociables, insiste ReFashion, l’éco-organisme financé par la filière textile pour gérer la fin de vie des produits. Et qui vient de publier un manuel à l’usage des marques et distributeurs d’habillement-chaussure.
Les deux logos devront être physiquement présents lors de l’achat d’une pièce par un consommateur. Présence qui peut se faire via l’étiquette de composition du produit, ou via des étiquettes provisoires, sans oublier impressions ou broderies sur le produit, ou encore mention sur le packaging. Deux exceptions existent: pour une pièce inférieure à 10 centimètres carrés, les deux signalétiques peuvent être dématérialisés. Pour une pièce entre 10 et 20 centimètres carrés, le Triman devra lui être physiquement présent.
Autre option à disposition: mentionner en toute lettre la sinisation de chaque pictogramme (conteneurs, associations et magasins volontaires). Peut également être apposée au-dessus de la signalétique la phrase « Vos textiles et chaussures ont de l’avenir, donnez-les ! », afin de sensibiliser les consommateurs aux démarches de collecte et de don des vêtements et chaussures usagées.
L’ensemble des déclinaisons possibles, sur des fonds transparents ou blancs, sont mises à disposition des professionnels sur le portail de ReFashion.
Pour 517.200 tonnes de TLC (textile, linge et chaussures) mises sur le marché en France en 2020, l’instance indique que seulement 204.291 ont été collectées via les 44.633 points d’apport volontaire (PAV). Sur cette masse, 156.202 tonnes ont été triées par les 64 centres de tri conventionnés pour être réutilisées (56,5%), recyclées (33,3%) ou transformées en combustible (9,1%).