Principaux enseignements du Global Fashion Summit : Plus de diversité, plus de collaboration #423

14/06/2022

La semaine dernière, les leaders de la mode se sont réunis à Copenhague pour le Global Fashion Summit. 

Circularité, carbone, communauté et collaboration, les quatre C du développement durable, ont largement dominé le Global Fashion Summit de cette année à Copenhague. Le message clé ? Les progrès nécessaires et urgents dépendent de la collaboration du secteur.

« Pour aller plus vite, l’ensemble du secteur doit être mobilisé derrière les objectifs de durabilité », déclare François Souchet, responsable mondial de la durabilité et de l’impact à l’agence new-yorkaise de conseil et de communication BPCM, qui a participé au sommet avec 900 membres du secteur de la mode, dont Kering, les Nations Unies, Burberry et Nike. « S’il n’était pas déjà clair que la durabilité est incroyablement complexe, ce sommet l’a prouvé » dit-il.

Le thème de cette année était « des alliances pour une nouvelle ère », mais les pactes et les promesses de haut niveau n’ont qu’une portée limitée, selon Moin Roberts-Islam, de la Fashion Innovation Agency. « Les déclarations audacieuses et visionnaires donnent au secteur une trajectoire, mais elles ne changent souvent pas la situation sur le terrain. Les véritables progrès viendront des marques qui collaborent avec leurs concurrents et des innovateurs, en partageant des études de cas réussies dont les autres pourront s’inspirer et reproduire. » À cette fin, beaucoup ont critiqué le manque de diversité, et en particulier d’intervenants issus de la chaîne d’approvisionnement, lors du forum.

Bien que l’industrie dispose de plusieurs alliances, elles sont globalement décousues et essentiellement volontaires. Le Fashion Pact qui regroupe plus de 75 groupes et entreprises, avec des marques allant de Gucci à Chanel, a promis de lutter contre le réchauffement climatique, de restaurer la biodiversité et de protéger les océans, mais n’est juridiquement pas contraignant. De même, la Fashion Industry Charter for Climate Action des Nations Unies comporte des niveaux d’adhésion, certains signataires s’engagent à respecter ses clauses et tandis que d’autres ne font pas de la mise en œuvre de changements dans leur propre chaîne d’approvisionnement une condition d’entrée.

Certains points positifs ont été relevés : les normes universelles et les valeurs partagées par l’industrie étaient au cœur du GFA Monitor, un nouveau rapport visant à guider les marques vers une industrie nette positive, élaboré par l’organisateur de l’événement, Global Fashion Agenda (GFA). Le GFA a également dévoilé le Global Circular Fashion Forum, une initiative mondiale visant à développer le recyclage des déchets textiles postindustriels dans les pays producteurs de textiles. La plateforme de transparence et de traçabilité de la chaîne d’approvisionnement TrusTrace a publié un guide de traçabilité en libre accès, en collaboration avec l’organisation Fashion Revolution et la plateforme d’innovation Fashion for Good.

Mais il reste du travail. Les sujets les plus discutés ont été la décarbonisation de la chaîne d’approvisionnement, la durabilité dans le métavers et les droits des travailleurs de l’habillement. Les défis qui persistent sont le manque de financement pour des changements significatifs et la représentation des communautés en première ligne de l’impact de la mode.

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