Pression sur les fournisseurs de données ESG en matière de droits du travail #166

13/04/2021

L’information sur l’esclavage moderne est faible, selon Find It, Fix It, Prevent It.

Les investisseurs commence à faire pression sur les fournisseurs de données pour qu’ils intègrent l’esclavage moderne dans leurs notations ESG. Ils vont commander « un nouvel outil de notation » pour les aider à faire face à cette problématique.

Lancée en 2019, la campagne Find It, Fix It, Prevent It compte Aviva Investors, Australian Super, Fidelity International et Schroders parmi ses 56 soutiens. Elle vise à lutter contre l’esclavage moderne – qui touche environ 40,3 millions de personnes dans le monde – en favorisant les politiques publiques, l’engagement des entreprises et l’amélioration des données.

Elle déclare aujourd’hui qu’elle coordonne les investisseurs, les universitaires et les ONG pour développer des indicateurs relatifs à l’esclavage moderne et qu’elle fera pression sur les fournisseurs de données ESG pour les encourager à « inclure des indicateurs relatifs à l’esclavage dans leurs produits de notation standard ».

Find It, Fix It, Prevent It appelle également le gouvernement britannique à renforcer la loi sur l’esclavage moderne et à élaborer une législation obligatoire sur la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme. L’UE présente actuellement une directive de grande envergure sur le devoir de diligence en matière de droits de l’homme qui pourrait promouvoir la protection des travailleurs dans les chaînes d’approvisionnement du monde entier, tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas ont des propositions similaires en préparation.

Le gouvernement britannique fait déjà l’objet de pressions de la part des députés en vue de la mise en place d’un arbitre du commerce de l’habillement chargé de surveiller l’industrie, après les révélations de l’année dernière selon lesquelles les travailleurs des usines britanniques étaient payés moins de la moitié du salaire minimum national et étaient encouragés à travailler pendant les périodes de fermeture.

« Il est tout à fait clair que les initiatives volontaires de responsabilité sociale des entreprises ne permettent pas de réaliser des progrès suffisants », a déclaré le mois dernier Philip Dunne, président de la commission d’audit environnemental (EAC) du Royaume-Uni.

Le programme « Find it, Fix It, Prevent It » prévoit d’étendre son travail d’engagement, qui s’est jusqu’à présent concentré sur l’industrie hôtelière, au secteur des matériaux de construction. Cette initiative intervient alors que l’inquiétude grandit quant à l’avenir des règles de longue date qui protègent les travailleurs de l’habillement.

Extrait de l’article de Responsible Investors