Le rapport examine la manière dont les entreprises de la charte de la mode respectent leurs engagements en matière de climat sur la base de trois années de rapports, soulignant l’urgence des mesures à prendre pour s’attaquer à l’énorme empreinte carbone de l’industrie.
Le rapport montre que des progrès ont été accomplis, notamment en ce qui concerne le respect des exigences de base en matière de rapports, la divulgation d’un plus grand nombre d’informations liées au climat et la collaboration entre les entreprises, mais que le secteur a encore un long chemin à parcourir.
Selon le rapport, certaines entreprises respectent leurs engagements en matière de climat et offrent de nombreuses possibilités de réduire les émissions dans leurs chaînes d’approvisionnement, mais d’autres ne parviennent pas à réduire leurs émissions.
« Il est essentiel que l’industrie de la mode s’unisse et aligne ses actions, à la fois au sein des entreprises individuelles et sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, afin d’ouvrir la voie aux changements radicaux qui sont nécessaires pour faire face à la crise climatique », a déclaré Lindita Xhaferi-Salihu, responsable de l’engagement sectoriel auprès de l’ONU pour le changement climatique. « En travaillant en collaboration, les entreprises peuvent commencer le dur travail de réduction des émissions et de transformation du secteur vers un avenir renouvelable et à faibles émissions. L’objectif est clair : réaliser des progrès significatifs d’ici 2030 et établir une nouvelle norme pour ce que signifie être une industrie durable, responsable et innovante. »
Les membres de la charte sont tenus de rendre compte publiquement et annuellement des progrès accomplis par rapport aux objectifs intermédiaires et à long terme, par l’intermédiaire du CDP, une organisation caritative à but non lucratif. Selon le rapport, dix signataires de la charte ont été inscrits sur la liste A des entreprises du CDP, ce qui témoigne d’un véritable leadership dans le secteur. Les données du CDP montrent qu’actuellement 45 % des signataires actifs de la charte respectent les objectifs climatiques publics nécessaires pour maintenir le réchauffement de la planète en deçà de 1,5 °C.
Le rapport indique également que
Le nombre de signataires ayant fixé un objectif mesurable de 100 % d’énergies renouvelables pour leurs activités d’ici 2030 est passé de 18 % à 42 % entre 2020 et 2022.
Le nombre de signataires divulguant la consommation totale provenant des énergies renouvelables a presque doublé entre 2021 et 2022 et marque une augmentation de 88% de la transparence depuis la première année de rapport (2020).
Les signataires calculent et déclarent de plus en plus leurs émissions de portée 3 – les émissions qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entreprise mais qui ne sont pas directement contrôlées par l’entreprise. Ces émissions comprennent l’extraction des matières premières, le transport et la distribution des produits, ainsi que l’utilisation et l’élimination des produits de l’entreprise par les clients. Le CDP estime que les émissions de portée 3 d’une entreprise sont plus de 11 fois supérieures aux émissions de portée 1 et 2 (les émissions qu’une entreprise produit directement dans le cadre de ses propres activités) combinées.
En 2022, 80 % des signataires ont indiqué qu’ils engageaient leurs chaînes d’approvisionnement sur des questions liées au climat, ce qui représente une augmentation de 20 % de l’engagement global des fournisseurs.
Au cours des trois dernières années, un nombre croissant de signataires se sont engagés avec le secteur des politiques publiques pour favoriser un changement environnemental positif. En 2022, 26 % des signataires ont déclaré s’être engagés auprès des décideurs politiques sur des questions liées au climat et avoir influencé la politique, la loi ou la réglementation.
À propos de la charte de l’industrie de la mode pour l’action climatique
La Charte de la mode a été créée en 2018 avec le soutien de l’ONU pour le changement climatique afin d’offrir à l’industrie une voie pour parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050, conformément aux efforts mondiaux visant à limiter le réchauffement à 1,5C. Parmi les autres engagements de la charte figurent l’approvisionnement en électricité provenant à 100 % de sources renouvelables d’ici 2030, l’approvisionnement en matières premières respectueuses de l’environnement et l’élimination progressive du charbon de la chaîne d’approvisionnement d’ici 2030.
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Site UNFCC