"Nous avons les outils pour limiter le réchauffement" climatique : ce qu'il faut retenir du nouveau rapport du Giec sur les solutions pour endiguer la crise #365

05/04/2022

Ce dernier volet du sixième rapport du Giec, publié lundi, s’intéresse aux moyens de limiter nos émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.

Après les faits et les effets, les solutions. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié, lundi 4 avril, le troisième et dernier volet de son sixième rapport sur le changement climatique. Cette fois-ci, les scientifiques, qui avaient déjà rendu leur copie sur l’évolution physique du climat et sur ses effets sur les sociétés humaines et la biodiversité, ont évalué comment réduire les émissions de gaz à effet de serre – « l’atténuation », dans le jargon du Giec.

Sur la période 2010-2019, ces émissions de gaz à effet de serre, produites par nos activités quotidiennes, ont continué à augmenter. Cette croissance a légèrement ralenti, passant de +2,3% à +1,3% par an. Pour contenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 °C, ces émissions doivent avoir diminué de 27 à 43% en 2030 et de 63 à 84% en 2050. Concrètement, elles doivent plafonner dans trois ans. « Les décisions que nous prenons aujourd’hui peuvent nous assurer un futur vivable », a commenté Hoesung Lee, le président de l’instance onusienne. « Nous avons les outils et le savoir-faire pour limiter le réchauffement », selon lui.

Franceinfo a pu consulter le « résumé pour décideur » de ce rapport et vous en présente les principaux enseignements.

L’inaction plus coûteuse que les investissements nécessaires

Les experts du Giec soulignent d’abord que « les avantages des scénarios permettant de limiter le réchauffement à 2 °C dépassent les coûts des mesures d’atténuation [des émissions] ». Concrètement, les investissements nécessaires coûteraient moins cher que les dommages économiques provoqués par la crise climatique. « C’est une conclusion extrêmement robuste. La réduction de nos émissions est un investissement qui, à long terme, vaut le coup », avance auprès de franceinfo Céline Guivarch, directrice de recherche au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) et coautrice du groupe 3 du Giec.

Le Giec ajoute que « le coût de plusieurs technologies bas-carbone a chuté continuellement depuis 2010 ». Les experts citent l’énergie solaire, dont le coût a baissé de 85% entre 2010 et 2019, l’éolien (–55%) ou encore les batteries lithium-ion (–85%).

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