Une fois confirmée, la norme deviendra une norme ISO, fournissant aux fabricants de vêtements et aux décideurs politiques un outil essentiel dans le cadre d’un travail plus large visant à réduire le rejet de microfibres dans l’environnement.
En 2018, cinq organisations industrielles ont convenu d’unir leurs forces pour s’attaquer de manière proactive au problème des microplastiques : l’Association internationale pour les savons, les détergents et les produits d’entretien (AISE), l’Association européenne des fibres artificielles (CIRFS), European Outdoor Group (EOG), EURATEX – confédération européenne de l’industrie textile et de l’habillement, et la Fédération de l’industrie européenne des articles de sport (FESI).
Ensemble, les cinq organisations ont compris que la toute première étape pour permettre une action mondiale autour du sujet consistait à convenir d’une méthode de test harmonisée qui permettrait la collecte et la comparaison de données à l’échelle mondiale, afin de faciliter l’identification de solutions. La méthode de test de libération des microfibres a été développée grâce aux efforts conjoints et à la coopération d’experts de 28 organisations européennes, américaines et asiatiques; le résultat a été remis au CEN en 2020. Depuis lors, des représentants de la CIA ont travaillé avec le CEN pour peaufiner les détails afin de répondre aux exigences d’une norme CEN.
Pour vérifier la reproductibilité de la méthode, les partenaires ont réalisé un essai circulaire (RRT) pour déterminer si la méthode pouvait être répliquée dans différents laboratoires et produire des résultats similaires. Les résultats de la RRT montrent une cohérence statistiquement significative, à la fois au sein et entre les laboratoires participants, ce qui démontre que la méthode est à la fois répétable dans le même cadre et reproductible dans d’autres laboratoires.
La CIA a soumis les résultats de la RRT au CEN, avec l’intention que la norme CEN soit confirmée dans un proche avenir, pour devenir un outil clé pour les chercheurs, les entreprises et les gouvernements alors qu’ils accélèrent les efforts pour réduire la libération des microfibres associée à la production de vêtements.