Des volumes importants de vêtements, une qualité parfois douteuse et des prix toujours plus bas, la fast fashion est dans le viseur de la commission de l’environnement (ENVI) du Parlement européen. Celle-ci a récemment voté un rapport comportant plusieurs recommandations visant à rendre le secteur textile plus éthique.
Alors que l’industrie textile mondiale représente environ 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 chaque année, l’objectif de ce rapport est de réduire considérablement les conséquences négatives sur l’environnement du cycle de vie des chaussures, t-shirts et autres bermudas. La diminution de la consommation d’énergie et d’eau pendant tout le cycle de vie du vêtement figure aussi parmi les préoccupations des députés européens.
Les eurodéputés disent non au Greenwashing
Alors que 25 à 40 pour cent du tissu utilisé dans les usines termine à la poubelle, les élus veulent interdire la destruction des produits textiles invendus ou retournés dans les magasins de l’Union européenne. Ils plaident aussi pour réduire les déchets perdus en amont, lors de la production. Afin d’assurer une meilleure traçabilité des produits et ainsi lutter contre le greenwashing, pratique qui consiste pour les entreprises à adopter une communication écologique sans pour autant appliquer cette politique sur leurs produits, les parlementaires proposent l’instauration d’un passeport numérique. Ces derniers dénoncent aussi les conditions de travail déplorables observées chez les sous-traitants des entreprises de fast fashion.
En mars 2022, la Commission européenne a publié sa stratégie de lutte contre la fast fashion. Le rapport a depuis été validé en commission de l’environnement. Il devrait être approuvé en séance plénière, avant l’été, par les eurodéputés.