Le grand retour - durable - des boutiques #397

13/05/2022

Les acteurs établis et émergents redéfinissent le point de vente physique en tenant compte de la durabilité. Nous vous présentons quelques-uns de ceux qui transforment les codes.

Les magasins de luxe font peau neuve et misent sur la durabilité. La surconsommation linéaire n’est plus de mise. L’entretien, la réparation et la solidarité sont à la mode.

De la vente de chaussures de luxe d’occasion organisée cette semaine par Selfridges, à la mis en place de services de réparation et de retouches dans les magasins Harrods, les initiatives sont pléthoriques. À Paris, le BHV Marais explore la revente de vêtements pour enfants avec son pop-up Kids O’Clock. À New York, le nouveau magasin d’Arc’teryx consacre un quart de son espace aux réparations, à la remise à neuf et au recyclage. « Avec l’essor du e-commerce, nous avons oublié les avantages de l’expérience d’achat en magasin, qui permet de réduire les déchets en permettant simplement d’essayer un article, d’obtenir un retouche dès le départ, ou de décider qu’un article ne convient pas et de réduire les déchets générés par les retours », explique Julie Gilhart, directrice du développement chez Tomorrow London. « Même avec la croissance et l’adoption des essayages virtuels, rien ne vaut l’essayage en cabine ! »

Ces dernières années, des plateformes multimarques telles que Rêve-En-Vert, Buy Me Once et Know The Origin ont démontré les atouts du e-commerce en faveur d’une mode plus responsable, en élaborant des collections basées sur des critères sociaux et environnementaux et en permettant aux clients de filtrer les produits selon leurs propres critères (recyclé, biologique, équitable, etc.). Certaines problématiques restent toutefois complexes à résoudre pour les acteurs e-commerce, à savoir les taux élevés de retours, les émissions liées aux livraisons, les emballages plastiques à usage unique. Selon Emarketer, le e-commerce ne représenterait qu’un cinquième du total des ventes dans le monde, et le rythme de croissance serait même en train de ralentir. L’accent est donc mis sur la vente physique, les marques reconsidérant les produits stockés, la manière dont ils sont présentés et, surtout, l’impact induit sur la quantité consommée.

En plus de réduire les retours, les points de ventes physiques offrent l’occasion aux marques de promouvoir leurs engagements durables et de sensibiliser leurs clients  à l’entretien de leurs produits. « Alors que les grandes marques passent à la vente directe aux consommateurs, les détaillants ont l’occasion de se différencier et de soutenir les jeunes créateurs engagés », explique Orsola de Castro, cofondatrice de l’association Fashion Revolution.

Lire l’article complet (en anglais) sur Vogue Business