La France, fer de lance de la mode circulaire #405

23/05/2022

Le rachat de la plateforme américaine de revente de vêtements entre particuliers, Tradesy, en mars dernier par Vestiaire Collective a mis en lumière la mentalité progressiste et avant-gardiste de la France en matière de mode circulaire.

En France, l’achat d’occasion est une seconde nature. « La mode vintage et le shopping conscient ont toujours fait partie de la culture française », explique Alix Morabito, responsable des collections femme, enfant et lingerie des Galeries Lafayette, citant la pléthore de friperies et de marchés aux puces parisiens. Cette impulsion découle à la fois « d’un avantage économique et de l’attrait du passé », ajoute-t-elle.

Tandis que la société Vestiaire Collective, certifiée B-Corp, continue d’innover avec un nouveau siège social la pointe de la durabilité au centre de Paris, les grands magasins de luxe Printemps et Galeries Lafayette font évoluer leurs propres stratégies en matière de mode circulaire.

Mode circulaire : Les Galeries Lafayette misent sur la seconde main

L’espace (Re)Store au troisième étage des Galeries Lafayette, inauguré l’année dernière, est dédié à la seconde main et à la mode responsable. Cet espace propose une large sélection de pièces uniques, en partenariat avec des acteurs incontournables de la seconde main et de la création responsable comme Monogram, Personal Seller et Patine.

Au-delà de l’intérêt pour la planète, une telle démarche est tout à fait logique sur le plan commercial. Selon un rapport publié en 2021 par le Boston Consulting Group et la Fondaton Ellen MacArthur, la revente, la location, la réparation et la réutilisation représenteront potentiellement 23 % du marché mondial de la mode d’ici 2030.

Quant au concept de l’espace (Re)Store, le groupe Galeries Lafayette prévoit de le déployer dans ses magasins en province avec pour objectif de compter cinq espaces (Re)Store d’ici 2023. Les villes ciblées seront Nice et Nantes, choisies pour leur économie sociale et durable florissante.

Cette semaine, les Galeries Lafayette ont lancé une boutique éphémère en partenariat avec OMAJ, une start-up de dépôt-vente en ligne dédiée à la mode de seconde main et basée à Paris. Cofondée par Marine Daul Mernier et Paul Charon, anciens consultants en management chez McKinsey et Bain, cette start-up full-service mise sur la simplicité et un modèle économique à faible impact. La sélection pointue d’OMAJ est un gage de qualité, explique Paul Charon, car l’équipe vérifie chaque produit avant de le mettre sur le site.

L’espace (Re)Store accueille également la marque Les Récupérables, qui crée des vêtements et des accessoires upcyclés à partie de linge de maison vintage et de stocks dormants collectés auprès de fabricants de textiles français. Parmi les autres de seconde main, l’on trouve les marques Studio Rosalie et Tête d’Orange.

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