Indice de transparence de la mode : les marques enregistrent de timides avancées #450

18/07/2022

Chaque année, l’Indice de transparence de la mode examine les comportements de 250 des plus grandes marques et détaillants de mode du monde. Dans son classement, ces marques sont jugées sur leur niveau de transparence en matière de politique d’entreprise, de pratiques et d’impacts sur les droits de l’homme et l’environnement dans leurs propres activités et dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Précisant que les engagements en matière de transparence dans l’industrie mondiale de la mode restent encore lents par rapport à l’urgence planétaire, le rapport dévoile que le score moyen se situe cette année à 24 pour cent, en hausse de seulement 1 pour cent par rapport à l’année dernière. La marque italienne OVS a obtenu le meilleur score avec 78 pour cent, à égalité avec Kmart Australia et Target Australia. Si le score d’OVS reste identique à 2021, Kmart et Target Australia sont parmi les plus performants cette année, avec un score en hausse de 22 points.

Les plus grandes progressions en 2022 ont été réalisées par les marques du groupe Calzedonia, Intimissimi et Tezenis, en hausse de 43 points, ce qui porte leur score global à 54 pour cent. Une amélioration significative par rapport aux 11 pour cent del’année dernière. Dans le même temps, 17 grandes marques obtiennent un score de 0 dont : Jil Sander, Fashion Nova, New Yorker, Max Mara, Semir, Tom Ford, Helian Home, Belle, Big Bazaar, Elie Tahari, Justfab, K-Way, KOOVs, Metersbonwe, Mexx, Splash et Youngor. Au total, ce sont 81 des 250 marques qui se positionnent dans la fourchette de 0 à 10 pour cent, ce qui représente presque un tiers des plus grandes marques et détaillants.

Des résultats qui amènent à un constat sur le manque de transparence des grandes marques et des détaillants : « ils divulguent publiquement les informations sur leurs politiques, engagements et processus en matière de droits de l’homme et de l’environnement mais sont plus silencieux sur les résultats et l’impact de leurs efforts (…) nous avons réévalué les critères de notation et nous avons approfondi la formulation des politiques. Même les marques les mieux notées manquent d’informations sur des questions telles que l’audit social, les salaires, les pratiques d’achat, la syndicalisation, l’équité raciale et de genre. Il faut une plus grande transparence sur ces questions si les marques veulent être sérieuses dans leur engagement à lutter contre les inégalités mondiales et la crise climatique », analyse le rapport.

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