Fast Fashion : comment se diriger vers une mode plus responsable ? #424

14/06/2022

La prise de conscience écologique semble plus forte que jamais. Pourtant, loin devant la mode éthique et durable, la fast fashion continue d’attirer une grande partie de la population, essentiellement pour des questions de budget.

En février 2022 la plateforme de cartes bancaires en ligne pour adolescents Pixpay a réalisé une étude sur les habitudes de consommation de 50 000 de ses utilisateurs. La carte de paiement des 10-18 ans est copilotée par les parents. Les résultats montrent une montée en puissance de la consommation des adolescentes françaises sur des sites asiatiques. Entre le 1er janvier 2020 et le 15 mars 2021, Pixpay relève notamment qu’Aliexpress et Shein se sont placés à la 5e et 9e place des sites les plus utilisés par les utilisateurs de Pixpay. À la tête du classement, on retrouve les restaurants McDonald’s, mais également Apple, PlayStation, Amazon et AliExpress.

L’étude révèle une bataille acharnée entre marques pour conquérir le porte-monnaie et la garde-robe des adolescentes. « La bataille tourne largement en faveur de Zara face à H&M (70 % des dépenses en volume contre 30 %) ».

En avril 2022, Pixpay a dévoilé son baromètre de l’empreinte carbone des adolescents sondés. Les adolescent.e.s français émettraient, selon les chiffres, 33 kg de CO2 par mois, soit 396 kg par an, à travers leurs transactions. Si l’on compare cette consommation à celle des adultes, qui atteignait en moyenne 11,2 tonnes de CO2 en 2018, les chiffres ne sont pas considérables.

En revanche, « si on rapporte l’émission de CO2 par euro dépensé, ce sont les plus jeunes qui ont le plus gros impact avec 0,36 kg de CO2 par euro dépensé pour les 10-12 ans contre 0,33 kg de CO2 par euro dépensé pour les 16-18 ans ». Les jeunes filles émettraient 34,3 kg de CO2 par mois, contre 31,8 kg mensuellement pour les jeunes garçons, cette différence s’expliquant principalement par leur consommation de prêt-à-porter.

À ce jour, l’industrie du vêtement et de la mode est l’un des facteurs de pollution, de déchets et d’émissions de gaz à effet de serre les plus importants au monde. « La mode passe, mais les impacts environnementaux et sociaux qu’elle provoque s’inscrivent dans le temps. Alimentant notre dévorante envie de nouveauté, les grandes marques internationales de prêt-à-porter proposent chaque jour d’irrésistibles pièces à des prix défiant toute concurrence. Ce phénomène porte un nom : fast-fashion » décrit l’ADEME dans un dossier consacré à cette catastrophe écologique omniprésente.

âž” Lire la suite de l’article sur National Geographic