Fashion Green Days: la seconde main, une alternative majeure pour les marques #447

12/07/2022

Les Fashion Green Days, qui se sont déroulés les 7 et 8 juillet à Lyon, ont accueilli plus de 700 visiteurs qui ont assisté à cet événement sur la mode circulaire. Une cinquantaine d’intervenants étaient attendus pour échanger sur les enjeux et les nouvelles possibilités qu’offre la mode éthique.

Ces derniers étaient ravis de pouvoir se retrouver tous ensemble. Pour Yann Duboc, accompagnateur des marques du Village des créateurs, « les échanges avec les autres professionnels et les visiteurs ont eu un impact positif sur notre réflexion autour de la mode circulaire. Ils ont donné lieu à des pistes concrètes qui permettront au secteur de l’industrie textile de renforcer ses engagements ».

D’ici 2027, le marché de la seconde main devrait dépasser celui de la fast-fashion, selon Marjorie Biawa, consultante en économie circulaire, qui animait la conférence sur la seconde vie et la mode éco-conçue. La discussion réunissait des spécialistes du secteur et a permis de faire le point sur l’impact de la fabrication des vêtements à outrance et sur leur destruction.

Autour de la table se trouvaient Damien Pellé, directeur du développement durable aux Galeries Lafayette, Nadège Rembeault cofondatrice de la coopérative autour de la mode éthique Les Curieux, Petronille Ricard, responsable de projets durables chez Etam, Laurence Aubrun, fondatrice de la boutique vintage 1150 et Valentine Silvin Collon, cofondatrice de la solution digitale Redonner.fr.

Pour l’ensemble des intervenants, le besoin d’aller vers un nouveau modèle économique part du constat que 35% des vêtements achetés végètent dans des placards. Valentine Silvin Collon propose via son site une solution incitatrice pour récolter et revaloriser les textiles des consommateurs en leur proposant de les déposer dans des points de collecte et de bénéficier en retour de remises chez des marques partenaires.  »

On s’est renseigné sur la filière du tri et du recyclage et on s’est aperçu que plus de 600.000 tonnes de vêtements finissent à la décharge chaque année. Il est donc de la responsabilité des marques et des enseignes de proposer des solutions de reprises des textiles usagés », estime-t-elle.

L’enseigne Etam a quant à elle développé des bornes de collecte dans ses boutiques pour récolter les soutiens-gorge de seconde main.  Pour Damien Pellé, la seconde main est « génératrice de trafic en magasin ». En effet, les Galeries Lafayette Haussmann ont dédié un étage entier, (au troisième étage, lieu de fort passage). « L’objectif de cette démarche est de déployer le concept du ‘restore » dans tous nos magasins d’ici 2024″, a-t-il précisé.

Accompagner les porteurs de projet

L’une des thématiques importante abordée lors de ce salon était d’appréhender le rôle des tiers-lieux. Lors de cette conférence, Annick Jehanne, présidente et cofondatrice de Fashion Green Hub, accueillait Richard Préau, cofondateur des Nouvelles Grisettes, Pauline Gamore, fondatrice de Textile Lab, Emmanuelle Gaide, codirectrice en charge des formations et de l’animation pour Turbine Créative et Camille Marion-Vigne, directrice de Maison Ma Bille.

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