La relocalisation gagne du terrain dans le secteur textile. Face à la pression des consommateurs soucieux des enjeux sociaux et écologiques, et pour répondre aux nouvelles contraintes réglementaires sur l’économie circulaire, la filière textile passe à l’acte et amorce sa plus grande révolution : sa réindustrialisation au plus proche des lieux de consommation. Mais ne soyons pas naïfs, le chantier est colossal. Car derrière l’idéal d’une souveraineté industrielle retrouvée, se cachent des défis de taille – économiques, technologiques, de compétences – qui nécessitent d’agir vite avec des mesures d’ensemble, pour gagner le pari de l’emploi et de la compétitivité.
Il va falloir convaincre les décideurs de la pertinence économique du made in France et casser certaines idées reçues qui persistent. En ligne de mire : la compétitivité des sites de production asiatiques qui confectionnent du « fast fashion » en masse et à moindre coût et dont l’engouement pèse encore lourd dans les choix stratégiques.