Ce projet s’inscrit dans le cadre de Choose France 2022, visant à attirer les investissements internationaux sur les territoires. Ce faisant, le géant américain de la chimie de spécialité, déjà acteur du recyclage du plastique en vue de produire des fibres de spécialité, va faire de l’Hexagone sa « tête de pont » européenne en matière de recyclage. C’est en effet son nouveau levier de croissance. Le futur site sera opérationnel en 2025.
La plus grande usine de recyclage chimique de plastiques du monde
L’unité, dont le lieu d’implantation n’a pas encore été décidé, devrait être la plus grande usine de recyclage chimique de plastiques du monde. Il générera dans un premier temps 350 emplois. Cette usine pourrait permettre à la France d’atteindre ses objectifs de recyclage de plastiques à l’horizon 2030, enjeu crucial, notamment dans le cadre de la loi AGEC. Le projet d’Eastman a également obtenu le soutien d’une liste impressionnante de marques internationales qui partagent son engagement à résoudre le problème mondial des déchets plastiques et considèrent le recyclage moléculaire comme un outil essentiel pour atteindre la circularité. LVMH Beauty, The Estée Lauder Companies, Clarins, Procter & Gamble, L’Oréal et Danone ont déjà signé des lettres d’intention pour des accords d’approvisionnement pluriannuels à partir de cette usine.
En parallèle, Eastman, qui était présent sur le salon avec sa fibre issue de ressources durables Naia, souligne sa forte percée dans différents segments du textile, notamment les vêtements de sports, de homewear ou plus transversalement de sportswear.
Pour répondre à la progression rapide de la demande des clients, le groupe américain va renforcer sa capacité de production de son fil Naia sur site de Barcelone de plus de 50 pour cent d’ici la fin 2022. « L’importance croissante du développement durable et de la circularité, en tant que principales locomotives du marché, accélère le recours aux fibres durables. De ce fait, le fil cellulosique continu Naia gagne beaucoup de terrain chez nos clients », a expliqué Burt A. Capel, Vice-président et Directeur général chargé des fibres chez Eastman. « Le renforcement des capacités du site encouragera l’adoption de Naia par de nouvelles marques de mode féminine, ce secteur enregistrant une demande grandissante de fibres durables » a précisé sur Première Vision Ruth Farell, la directrice marketing globale de la division textile d’Eastman. La fibre cellulosique, lancée voici trois ans, se compose à 60 pour cent de pâte de bois issue de ressources durables et à 40 pour cent de déchets recyclés présente une faible empreinte carbone : elle est produite en circuit fermé au sein duquel les solvants sont recyclés en sécurité pour être réintroduits dans le processus.
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