Le mélange romantique de nappes vintage en dentelle crochetée et de silhouettes en tricot tressé de la créatrice Olivia Ruben joue à fond la carte de l’upcycling. De la cagoule au sac à main, chaque pièce « respire et vit comme une plante », explique Olivia, grâce à un revêtement issu de la photosynthèse. De la lumière du soleil et de l’humidité, voilà tout ce dont ont besoin ces vêtements pour survivre et rejeter de l’oxygène. En vente en avril, les « plantes portables » de la collection Photosynthesize de la créatrice se sont vendues autour de 300 dollars chacune.
Conçue en collaboration avec le concept store londonien Machine-A et la startup de biotechnologie Post Carbon Lab, cette collection « vise à trouver autant d’opportunités que possible dans ce voyage vers le biodesign et le biomimétisme » explique Olivia Ruben.
Produit en série limitée et déjà épuisé, le succès de cette collection place Olivia Ruben à l’avant-garde du mouvement de la biocouture. Une initiative qui pourrait favoriser l’accès à des matériaux et à des méthodes de production plus durables en offrant des looks avant-gardistes innovant et en élargissant le champ d’application d’une partie de la science encore largement laissée aux laboratoires.
La biocouture, mélange d’ingénierie des matériaux, de biologie synthétique et de couture de pointe, est un nouveau venu dans le lexique du luxe. Ce terme a été inventé en 2012 par Suzanne Lee, une créatrice de mode de Brooklyn qui, avec sa startup de biodesign et son projet Launch, a lancé l’idée que les vêtements pouvaient être fabriqués à partir de bactéries. Il renvoie au concept de création de vêtements et d’accessoires à l’aide de micro-organismes vivants tels que les bactéries. À ne pas confondre avec les matériaux alternatifs d’origine végétale – comme le mycélium – ces micro-organismes vivent ou « hibernent » dans les vêtements. Bien qu’il ne s’agisse pas techniquement de couture telle que le reconnaît la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, cette « nature cousue » est un clin d’œil à l’artisanat, à l’instar de la première robe haute couture végétale d’Iris van Herpen fabriquée à partir de cosses de cacao, présentée lors de la semaine de la mode de Paris le mois dernier dans le cadre d’une collaboration surprenante avec Magnum ou de la réalisation de Jonathan Anderson au Salone di Mobile pour Loewe produisant des imperméables, des chapeaux et des paniers en paille, en roseau et en bruyère.
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