Soutenue par des marques telles que Reformation, Outerknown, Mate the Label, Coyuchi et Carhartt, et dirigée par des organisations environnementales telles que Fibershed et White Buffalo Land Trust, la California Cotton & Climate Coalition (C4) aide les marques à s’approvisionner en coton directement auprès d’agriculteurs qui ont adopté des « pratiques bénéfiques pour le climat ». Ces types de méthodes agricoles régénératrices renforcent la santé des sols, leur permettant de séquestrer le carbone de l’atmosphère – plutôt que de le libérer, conséquence de l’agriculture industrielle – tout en générant d’autres avantages écologiques tels qu’une meilleure rétention de l’eau et la biodiversité des sols.
Dans le cadre de l’accord, les marques verseront une prime pour le coton cultivé, actuellement 100 % supérieure au prix du coton de base, mais dont le pourcentage variera selon les fluctuations du marché. Les marques devront également prendre des engagements d’achat avec les exploitations agricoles. Cette partie est cruciale : le manque d’engagement est considéré comme un obstacle majeur à la croissance de l’agriculture biologique ou régénérative. La transition de l’agriculture conventionnelle implique des coûts et des risques importants, que les agriculteurs ne peuvent assumer qu’avec la garanti d’un retour sur investissement.
Dans le contexte actuel de la crise des matières premières « le C4 est révolutionnaire », a déclaré Rebecca Burgess, directrice et fondatrice de l’ONG Fibershed. Fibershed fait partie d’un groupe qui a reçu 30 millions de dollars du ministère américain de l’agriculture pour développer la production de fibres « bénéfiques pour le climat » dans le cadre du programme Partnerships for Climate-Smart Commodities. Le C4 constituera le projet pilote pour le coton et donnera une impulsion majeure à ce travail.
« Ces mesures peuvent sembler symboliques, mais des changements radicaux sont en train de se produire », explique Rebecca.
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