Usbek et Rica : Comment expliquez-vous la réussite du marché de la seconde main ?
Julien Féré : De l’analyse des budgets des ménages français ressort qu’un quart des biens sont des biens qui pourraient être partageables. Le taux d’usage des vêtements, extrêmement faible par rapport à leur potentiel réel, est particulièrement symptomatique de la sous-utilisation des biens. L’habillement, en étant le 1er poste de dépenses parmi les biens « partageables », la 1ère source de déchet, et ayant le plus fort poids économique (31 %) est évidemment le 1er contributeur potentiel de cette nouvelle économie.
D’ici 2028, les ventes de produits d’occasion devraient atteindre 64 milliards de dollars, dépassant ainsi l’industrie de la fast-fashion qui n’atteindrait alors que 44 milliards de dollars (source ThredUp). Mécaniquement, même inconsciemment, les comportements vont changer et aller vers du « durable » grâce au marché de la seconde main et aux habitudes qu’il va ancrer dans les comportements et attitudes puis habitudes.
Usbek et Rica : Peut-on considérer qu’avec l’essor de ce marché nos comportements de consommateurs sont plus responsables ?