Ce que l'accélération du marché de la seconde main signifie pour les marques de mode et les revendeurs #533

07/10/2022

Une nouvelle étude du Boston Consulting Group (BCG) et de Vestiaire Collective publiée mercredi, révèle que le marché de la mode de seconde main et du luxe a triplé de taille depuis 2020.

On vous remet le contexte

Le marché de la mode de seconde main et l’industrie du luxe représentent 100 à 120 milliards de dollars, soit trois fois plus qu’il y a trois ans. Porté par une jeune génération, désireuse de s’approprier les tendances avec une consommation plus circulaire, ce marché devrait prendre de 20 à 30% chaque année.

Le dernier rapport de Vestiaire Collective et le Boston Consulting Group (BCG) est baptisé « Ce que l’accélération du marché de la seconde main signifie pour les marques de mode et les revendeurs ». Il se base sur le sondage de milliers de consommateurs mode en Europe, en Asie et aux États-Unis en 2022. Le but ? Comprendre comment évoluent les habitudes d’achats.

Comment les consommateurs changent-ils leurs habitudes ?

Lors du sondage de 2022, la moitié des personnes interrogées ont déclaré que les prix abordables étaient la première raison d’acheter de la seconde main. Un élément particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de sacs à main — c’est généralement par ce biais qu’est fait le premier pas sur ce marché. Contrairement à l’accessibilité des prix qui est de moins en moins considérée depuis 2020, l’écoresponsabilité, elle, est de plus en plus importante — encourageant 40% des achats de seconde main. L’enthousiasme de la quête a été cité dans 35% des cas. Aujourd’hui, 25% des vestiaires de consommateurs sont composés de seconde main (un chiffre qui devrait atteindre les 27% d’ici 2023. La preuve, s’il en fallait une, que la revente n’a pas encore exploité tout son potentiel.

Quid des vendeurs ?

Les consommateurs sont conscients de la valeur des pièces de leur Vestiaire — et agissent en conséquence. Les revenus potentiels sont la motivation première, motivant 60% des ventes, couplée à une envie de faire de la place dans ses placards. Les acheteurs, eux, sont poussés par leurs préoccupations écologiques (engendrés par la crise climatique) : ils engendrent 40% des ventes. Les pièces dites « d’investissement » signées de grandes marques (comme Hermès, Dior et Celine) conservent une place importante dans le classement des best-sellers. Mais de plus en plus de marques de designer rejoignent la boucle grâce à des pièces emblématiques, comme Jacquemus ou Max Mara. De quoi montrer aux marques qu’il y a là une carte à jouer en intégrant la circularité à leur modèle économique — ce qui devrait leur permettre d’élargir leur cible.

Comment les marques et les revendeurs peuvent-ils s’impliquer ?

L’accessibilité des prix, les millions de pièces disponibles et la facilité d’achat : les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les plateformes de revente pour essayer certaines marques pour la première fois. En 2022, 59% des consommateurs ont découvert une marque en achetant une de leurs pièces par ce biais. La preuve que la revente est un levier important pour trouver de potentiels nouveaux acheteurs. Fanny Moizant, notre présidente et co-fondatrice, explique : « Bien qu’il y ait de nombreuses opportunités pour les marques d’explorer ces terrains (en interne ou avec un partenaire externe), collaborer avec une plateforme établie telle que Vestiaire Collective présente de nombreux avantages — y compris l’accès à un incroyable Collectif de plus de 23 millions de membres à l’international. »

➔ Rapport disponible sur Vestiaire Collective