RREUSE a largement salué la stratégie, y compris sa reconnaissance du rôle des entreprises sociales dans la réutilisation, l’introduction de critères de réutilisation et de réparabilité dans les exigences de conception, l’interdiction proposée de la destruction des produits neufs invendus, et l’utilisation d’une part des redevances REP pour la prévention des déchets et la réutilisation.
Mais la note de position, rédigée par Marie-Jeanne Gaertner, responsable des projets et du plaidoyer de RREUSE, formule également des recommandations dans trois domaines clés : la réduction de la surproduction et de la consommation de textiles, la diminution des déchets textiles et le développement de chaînes d’approvisionnement textiles circulaires.
En ce qui concerne la surproduction et la consommation, elle appelle la stratégie à fixer des critères de réutilisation dans les exigences d’éco-conception tout en encourageant l’utilisation de matières premières de qualité et les marchés publics responsables pour améliorer la réutilisabilité des produits.
En ce qui concerne les déchets textiles, RREUSE souhaite une interdiction ambitieuse de la destruction des produits neufs invendus, ainsi qu’un cadre de gestion des déchets qui soutienne la prévention des déchets et donne la priorité à la réutilisation. Les programmes de responsabilité élargie des producteurs (REP) devraient impliquer les entreprises sociales et soutenir les activités de réutilisation locales.
Enfin, la prise de position indique que l’implication active des entreprises sociales dans la gestion des textiles post-consommation est essentielle pour développer des chaînes d’approvisionnement circulaires, et pour fournir les services de formation nécessaires à la création de nouveaux emplois dans la gestion des textiles post-consommation.
« RREUSE se réjouit de l’engagement de la Commission à rendre le secteur textile plus durable et circulaire. Nous saluons certaines des mesures prévues comme des étapes prometteuses pour atteindre cet objectif », conclut Mme Gaertner dans la prise de position.
Mais elle ajoute : « Réduire drastiquement la production, au-delà du changement de notre façon de produire, est la seule solution viable pour rendre le secteur textile plus durable.
« Ensuite, parallèlement à la réduction de la production, il convient de mettre en œuvre de solides politiques de gestion des déchets en faveur de la réutilisation et de la préparation à la réutilisation… Enfin, nous tenons à souligner l’importance de lier les préoccupations environnementales et sociales par le développement de modèles d’affaires circulaires et sociaux. »