Annoncés aujourd’hui à l’occasion de la COP26, les engagements renouvelés forment un plan de décarbonisation aligné sur les ambitions de l’Accord de Paris qui vise à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels. Ils reconnaissent que l’industrie de la mode est un acteur mondial majeur qui doit prendre une part active à la réalisation de ces objectifs.
L’appel lancé aux entreprises pour qu’elles fixent des objectifs scientifiques ou qu’elles réduisent de moitié leurs émissions d’ici à 2030, tout en s’engageant à atteindre des émissions nettes nulles au plus tard en 2050, est au cœur de cette démarche. Il s’agit d’une mise à jour de l’objectif précédent, qui prévoyait une réduction globale de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Elle intervient à un moment crucial pour l’action climatique, après la publication du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui évoque un « code rouge pour l’humanité ».
« Il s’agit d’une étape importante pour la Charte de la mode […]. C’est le signal que nous devons travailler en étroite collaboration avec nos pairs, notre chaîne d’approvisionnement, les décideurs politiques et les consommateurs pour nous mettre sur la voie du zéro émission net », déclare Stefan Seidel de PUMA, qui co-préside le comité de pilotage de la Charte de l’industrie de la mode.
Parmi les autres engagements de la charte actualisée figurent, entre autres, l’approvisionnement de 100 % d’électricité issue de sources renouvelables d’ici 2030, l’approvisionnement en matières premières responsable et l’élimination progressive du charbon de la chaîne d’approvisionnement d’ici 2030.
Les signataires de la charte représentent une part importante de l’industrie de la mode. À l’heure actuelle, 130 entreprises et 41 organisations ont signé la Charte, dont Burberry, H&M Group, VF Corporation, adidas, Kering, Chanel, Nike ou PUMA.
La Charte renouvelée appelle également à la création de mécanismes d’incitation à l’engagement des fournisseurs dans la voie de la décarbonisation et présente des mesures visant à impliquer d’autres parties prenantes qui devront jouer leur rôle, notamment les décideurs politiques, les institutions financières et les communicateurs. La Charte établit un plan pour développer et mettre en œuvre conjointement une stratégie collective de décarbonisation avec les outils pratiques nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Charte.