La directive européenne vise notamment à interdire l’utilisation d’assiettes, couverts, pailles, récipients alimentaires ou encore cotons-tiges en plastiques. Le texte initial de la directive mentionnait qu’il ne portait que sur les plastiques « n’ayant pas été modifiés chimiquement ». Une notion qui a fait l’objet de débats vifs, au niveau européen, mais qui a finalement été maintenue dans la mouture finale. Excluant de fait des fibres cellulosiques comme la viscose ou le lyocel, créés par transformation de la pulpe de bois.
« Euratex se félicite de la décision de conserver la définition originale », indique la confédération européenne des industries du textile-habillement. « Les produits courants en plastique et en viscose présentent des caractéristiques complètement différentes, notamment en ce qui concerne la biodégradabilité et l’utilisation des produits par les consommateurs. (…) Les entreprises des secteurs du textile et de l’habillement investissent depuis plusieurs décennies dans les fibres de viscose et les films cellulosiques régénérés, tant pour les produits de consommation que pour les applications médicales ».
La viscose fait régulièrement débat entre industriels et défenseurs de l’environnement, notamment du fait que la production repose sur l’abattage d’arbres. C’est notamment face à ce constat que les acteurs de la filière se sont engagés en nombre à n’utiliser que des matériaux issus d’arbres certifiés par des dispositifs comme Forest Stewardship Council (FSC) ou Programme for the Endorsement of Forest Certification (PEFC).
En 2019, les fibres cellulosiques « manmade » (dites MMCF) avaient représenté 6,5% des matériaux produits par la filière du textile-habillement. Selon l’étude Textile Exchange, la viscose ne pèse pas moins de 79% de cette catégorie, devançant ainsi l’acétate (13%), le lyocell (4,3%) ou le modal (2,8%).