Chaque année, nos moutons produisent 14 000 tonnes de laine, principalement exportée en Chine. Un collectif aspire à revaloriser la filière de ce savoir-faire français. Savez-vous d’où vient le pull que vous portez? Bien entendu, si l’on vous pose la question, votre première réaction sera de citer une marque. Peut-être, pour les plus pointus, indiquerez-vous son lieu de fabrication. Mais savez-vous d’où vient la laine qui a servi à le tricoter? Sans doute pas, le mouton derrière votre chandail (y compris si celui-ci est «made in France») a moins de chance de venir de Lacaune que d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, les deux plus gros producteurs mondiaux de laine mérinos (prisée des créateurs de mode). «Si jusqu’au début du XXe siècle, le troupeau français était recherché pour sa laine, on l’a ensuite laissé de côté au profit des moutons envoyés par les Anglais en Australie, explique Audrey Desormeaux, chargée de mission à la Fédération nationale ovine (FNO). Aujourd’hui, chez nous, on élève surtout pour le lait de brebis et la viande d’agneau.»
Pourquoi il faut soutenir la laine française #100
07/11/2020A l’approche du lancement du Collectif Tricolor, initié par Made in Town avec Paris Good Fashion, Deloitte et plus de trente acteurs prestigeux (industriels, producteurs, distributeurs, institutionnels et territoires), Le Figaro consacre un long article à l’importance de soutenir la réindustrialisation de la filière des laines en France.